Merci à Majestic (forum ffe) et Ivanoé !

Comment savoir qu'une selle nous est adaptée, alors il y a deux ou trois trucs :
 
- Vous devez avoir la largeur d'une main a plat entre le bas de votre dos et le haut du troussequin (horizontalement)
 
- Le bas des quartier doit être plus bas que le haut de votre botte (d'au moins 5cm) lorsque vous laissez tomber votre jambe (sans étriers)
 
- Etriers chaussés à votre longueur obstacle (donc assez court), le bas du taquet avant (s'il y en à) doit être au dessus de votre genoux (de quelques cm)

Après il y a les préférences de chacun, qui déterminent de toute manière le choix d'une selle :

- Les sieges creux

- Les sièges plat

- Les semis creux

- Les selles monoquartiers,

...

- Le traumatisme direct : L'arçon trop large, ou trop élastique qui s'évase. Cela entraine une blessure au garrot (pommeau qui touche le garrot) attention, elle est vraiment a prendre au sérieux, car le ligament qui relie toutes les épineuses de la colonne vertébrale est rempli de récepteur sensoriels qui peuvent créer une hypersensibilité de contact pendant plusieurs mois après la blessure. Il peut également se dédoubler et créer des poches liquidiennes douloureuses. Tout cela entraine un inconfort énorme pour le cheval. Souvent, il se défendra en levant la tête pour effondrer son garrot et détendre ce ligament, ce qui va à l'encontre d'un bon travail biomécanique. Le confort ou l'inconfort que procurera la selle à ce moment là sera déterminant pour la guérison complète.
 
Solutions : faire retoucher les panneaux (matelassures) de la selle afin que l'arçon ne soit plus en contact avec le garrot mais dans la majorité des cas, il faut carement changer d'arçon et donc de selle... En solution provisoire il y a les amortisseurs, mais cela ne règle pas le problème..
 
 
- Le traumatisme indirect : L'arçon trop serré. La selle se place trop haute, comprime les trapèzes. Cette congestion veineuse entraîne une fatigue musculaire exagérée, le cheval raccourci ses foulées, il devient étriqué devant, il ne développe plus. Lorsqu'on enlève la selle, les muscles fasciculent au touchent (tremblement), signe de leur contracture (a ne pas confondre avec le muscle paussier qui chasse les mouches  )
 
Solution : Malheureusement dans ce cas là il n'y en a qu'une, changer de selle, prendre un arçon plus large. (ou alors changer de cheval en prendre un plus fin  )
 
 
- La selle qui avance : L'arçon et les matelassure sont adapté, mais pendant l'effort, la selle avance, entrainant des blessures au garrot une congestion des trapèzes.
 
Solution : La croupière (très raffinée en compétition.. ), le changement du système de sanglage (bas, en V...) l'incorporation d'un faux garrot (panneau plus élevés devant pour que la selle ne puisse pas avancer).
 
 
Attention : Certains problèmes de garrot sont augmentés par le sanglage mais non dû à la selle. (Dépistage par un véto : Test du surfaix) C'est un problème profond des vertèbres dorsales. En effet, la tension rapide de la sangle comprime les 4, 5 et 6ème côtes, ce qui gêne le mouvement des dorsales auxquelles elles sont reliées (D3 à D7) et déclenche une douleur, parfois très vive qui arrête tout mouvement en avant ou crée une boiterie. Le traitement est vétérinaire/osthéopathique mais pas par rapport au harnachement. Le non traitement consistera, comme souvent, à ne rien faire et à sangler progressivement le cheval, afin de lui permettre de s'échauffer et donc de faire disparaitre ou rendre supportable la douleur.

                           Tout ça se fait sans tapis ni sangle ni étriers
 
La selle doit venir se poser naturellement en bas du garrot (pommeau au dessus de D10/D11 voir un peu en arrière pour les selle de dressage).
 
Vous devez pouvoir passer une main à plat (dos de la main contre le cheval) partout entre le cheval et les matelassures, sans forcer ! si ça force : trop étroit, si au contraire votre main pourrait doubler de volume : trop grand.
 
Mettez vous au niveau de la queue de votre cheval (pas forcement faisable avec tout les chevaux...) et regardez entre les deux panneaux (goutière pour la colonne vertébrale) vous devez voir le jour du coté du pommeau, car sinon, soit l'espace entre les panneaux est trop étroit (compression de la colonne vertébrale), soit le pommeau est en contact avec le garrot (traumatisme direct)
 
Ensuite, cherchez la dernière côte de votre cheval, remontez jusqu'à la colonne (en suivant la forme de la côte) et regardez ou est le dernier point de contact entre votre selle et le dos du cheval par rapport à cette vertebre (D10) : si la selle porte largement avant  D18, selle trop courte, qui peut à la longue poser des problèmes de dos au cheval. Si la selle porte un peu avant ou sur D18, impeccable. Si la selle porte après D18, attention, selle trop longue qui porte sur les lombaires et qui peut poser de gros problèmes de dos.

Explications en image !

 
Voilà, j'espère que vous allez tous aller voir vos selles pour regarder tout ça et que vous serez aiguillés sur le choix de votre selle !

L'activité pratiquée :  
 
- Compétition/Loisirs
- Temps de travail par séance
- Nombre de séances par semaine
 
Cela permet de définir la qualité de la selle, inutile d'acheter une selle à 3000€ pour faire 1h/mois en ballade...
 
 
Race du cheval :  
 
Elle détermine souvent le type de selle :
 
- Quarter Horse/ Fjord : Petit, musculeux, garrot noyé dans le muscle, épineuses casi invisible au niveau du garrot : Selle qui tourne (il faut donc un arçon large avec des matelassure fines)
 
- Arabe : Fin, garrot étroit, souvent sorti en endurance (longues épreuves..) donc il faut un arçon assez étroit, de bon panneau pour le confort, des matériaux légers et aérés.
 
- Le selle français : Impossible de faire un global, car on trouve de tout en terme de morphologie
 
 
Morphologie du Cheval (dans la race) :
 
- Etat général du cheval : Musculeux ou non, maigre ou gras, doit reprendre de l'état ou en perdre. (tout ça est important dans le choix d'une selle)
 
- Sur le garrot : Hauteur des épineuses, largeur du garrot, hauteur et orientation de l'omoplate
 
 
- Longueur du dos

La grande question est : Qu'appelle-t-on une bonne selle ?  
 
 
 
La majorité des cavaliers/professionnel ont tendance à parler de marque. C'est du pipo. La marque, ça défini surtout la qualité des matériaux, pas le fait qu'elle soit adaptée à un cheval.
 
 
En règle générale, c'est la question de confort pour le cavalier qui colle une étiquette de "bonne selle".  
 
Par exemple, un cavalier de CSO qui montera dans une selle de dressage, meme si c'est une exellente selle parfaitement adaptée au cheval se sentira souvent mal à l'aise, pourquoi ?  
 
Car une selle de de dressage rapproche le cavalier de l'arrière main , du moteur en quelques sorte et il aura l'impression d'etre projeté en avant, il faut donc avoir une très bonne assiette pour apprécier les selles de dressage ( je ne pense choquer personne en disant qu'un cavalier de dressage a une meilleure assiette qu'un cavalier de CSO..)
Les sensations sont plus proche du cheval et le temps de réaction plus court, ce qui est indispensable en dressage.
 
Par exemple, les voitures de courses ont des sièges peu matelassé, dur, pour que le pilote sente au mieux les réactions de sa voiture, alors qu'une voiture familiale aura des sièges énormes, confortable, moelleux mais qui ne donneront aucune indication au conducteur sur les réactions de sa voiture. Selon leur niveau de pilotage et leur activité avec leur voiture, ils préfèreront l'un ou l'autre.
 
C'est un peu la meme chose avec une selle, un cavalier du dimanche qui monte une heure ou deux par semaine aimera avoir une selle très confortable, alors qu'un cavalier  qui monte beaucoup plus à plus haut niveau préferera privilégié la technicité (bon sans oublier le confort, on va pas vous demander de vous asseoir sur du bois).
 
 
Pour la fabrication de selle sur mesure il est donc INDISPENSABLE que le sellier vous regarde monter, afin de se rendre compte réellement du niveau, de ce que la personne souhaite, de son attitude globale, des défauts que la selle pourrait améliorer et bien entendu, voir l'attitude du cheval, son mécanisme.

Il existe deux points important dans le fonctionnement du dos du cheval :
 
- Le "point neutre du dos", situé en D14 (4 vertèbres après le bas du garrot). On l'appelle point neutre car c'est l'endroit ou les chaînes musculaires diagonales du dos se croisent et que s'exerce donc le moins de contraintes. Plus le poids du cavalier est situé sur ce point, moins il gène le dos du cheval, s'il est plus en avant, il charge le garrot, plus en arrière il charge les lombaires.
 
 
(oui ça se complique, j'espère que vous suivez quand meme !)
 
 
- Le "point de clef de voute" du dos situé en D10 (en bas du garrot), il est appelé ainsi car c'est la clef de voute dans le sens de la hauteur du dos. C'est le point capital de la biomécanique du dos, si ce point monte, l'ensemble du dos monte et le cheval peut alors fonctionner en équilibre, car il passera les postérieurs sous lui et pourra se rassembler. Tous les mouvements sont alors réalisables. A contrario, si ce point s'éfondre, la tête remontre, le dos s'ouvre, le cheval est dit "ouvert", et ne peut pas faire passer ses postérieurs sous lui. La locomotion est mauvaise, le rassembler impossible et le cheval ne fonctionnera jamais comme il le pourrait réellement. Cela devient dangereux, car le cheval, de nature généreuse, se pliera comme il le pourra aux exigences de son cavalier, donnant ce qu'il peut et parfois en entrainant des surcharges sur les membres et/ou le dos et qui sera donc souvent en soins (osthéo, vétérinaire, maréchalerie).

Les voilà sur un dessin (plus explicite) :

Tout d'abord, il faut savoir qu'il n'y a pas de mauvaise selle, j'ai beau être sellier, je n'irais jamais blamer quelqu'un qui a une selle bas de gamme si elle correspond à son cheval.
 
Par contre, il y a des selles non adaptées à la morphologie du cheval car :
 
- Le cavalier ne sait pas choisir une selle
- Le cavalier achète une selle, en se disant qu'elles sont toutes pareilles et qu'il n'y a que l'esthétique et le budget qui compte
- Le cavalier possède une selle ou en achete une d'occasion sans regarder si elle correspondra
 
 
 
Peu de cavaliers et de professionnels sont au courant (où ne veulent pas y croire..) que les chevaux et poneys, qu'elle que soit la race, grandissent jusqu'à la fin de leur 7ème année (8ème pour les Ibériques). Ils ne prennent en compte que la taille au garrot, et une fois qu'elle stagne, on estime que la croissance est finie, ce qui est totalement faux. Le cheval connait de gros changement à 6 ans (date de l'adolescence chez le cheval) :  
 
- Le dos devient moins mobile car il est en croissance dans le sens de la longueur
- Les masses musculaires changent, car c'est une fois que le squelette est fini que le cheval est capable de fabriquer de la masse musculaire, notamment au niveau de l'encolure et du garrot.
 

Travailler un cheval jeune n'est pas un souci, mais de façon progressive, sans lui demander la lune,en le laissant apprendre à son rythme.

Il est pour moi anormal de faire faire des concours tout les weeks ends sur de grosses côtes à un cheval de 5 ou 6 ans.

Sur les chevaux sortant dans les grosses épreuves de 7 ans (cycles classiques) combien continuent leur carriere sportive par la suite ? Il n'y en a que très peu, car malheureusement, la plupart sont suite à ça cassé, ou y ont perdu goût.

En gros, soyez indulgent avec eux à 6 et 7 ans, ils peuvent avoir mal au dos (sans problème osthéo) et devenir un peu étrange au travail (réticence, blocage, difficultés...)